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lundi 20 juin 2016

La valse

La semaine dernière, Lomalarchovitch a eu un truc qui ressemble suffisamment à une roséole pour qu'on se dise qu'il a probablement eu la roséole.

Bref, bébé un peu (un peu !) abattu, puis tacheté de rose mais sans appétit (SANS APPÉTIT !!). Puis bébé remis et hop, c'est reparti.

Vendredi soir, Cro-Mignonne avait froid. Un truc qui lui arrive une fois par an, et encore, les années bissextiles uniquement. La voici enroulée dans le plaid-doudou au bout de mon lit, je parlais avec mes parents au téléphone quand soudain, je réalise qu'elle s'est endormie (ENDORMIE !!!).

Le truc qui ne lui est pas arrivé depuis ses 5 ans et demi, quelque chose comme ça.

De fait, elle avait la chair de poule et plus de 38,5° de fièvre. On a annulé la pyjama party du lendemain et on a bien fait, ça a duré 36 heures comme ça sans autre symptôme qu'un mal de gorge fugace.

Et puis dimanche matin elle était remise et hop, c'est reparti.

Je l'ai rendue vaillante et en bon état (j'espère) à son père hier soir, et puis en faisant des bisous à son petit frère on l'a trouvé un peu chaud. Oui, il l'était un peu mais rien de méchant. Jusqu'à ce que ça grimpe et que finalement 38,3° et pas d'autre symptôme.

Ce matin c'était 38,5°, rieur et actif mais un peu branlant sur ses jambes quand même.

Comment vous dire ?

Un peu marre de la valse du Doliprane, là, tout de suite.

(Mais : que de câlins quand les enfants sont malades, oh oui oh oui !!)

lundi 7 mars 2016

Anti-douleur

Jeudi, paf, le chien, je me prends un gadin. Depuis j'ai mal au genou. Moins que jeudi mais assez pour me plaindre.

Comme un fait exprès, un festival de chouettes anti-douleur se produit depuis et aide à prendre ça avec le sourire.

  • Un apéro quasi impromptu avec la jolie Llu
  • Un ours qui débarque pour le week-end
  • De la bonne cuisine
  • Le lit de ma fille qui est enfin arrivé
  • Le lit de ma fille qui n'était pas trop une purge à monter
  • Les rires et sourires et plans charmeurs de Lomalarchovitch
  • Des discussions à n'en plus finir, de la littérature québécoise à l'origine de la tomate-pomme de terre
  • Des câlins matinaux avec un bébé rigolard de trouver ses parents dans sa chambre
  • La tête de ma fille en voyant son lit dans sa chambre (et qui s'est mise à ranger pendant une heure et demi sans que je lui demande, incroyab')
  • Les sourires ravageurs de Lomalarchovitch (oui encore)
  • Retrouver ma fille à la maison après une semaine chez son père (même si elle passait les journées chez nous, moi non)
  • Un message ce matin pour dire que Nièce Adorée est en chemin

(Mais oui, je vais aller voir le toubib).

Happy_Feet.jpg

mardi 16 février 2016

Luce

C'est l'aînée des sœurs de Luce qui m'avait adoptée en premier comme sorte de petite sœur supplémentaire. Et puis quand Luce a commencé à écrire sur un blog, les affinités se sont créées naturellement.

On s'est rencontrées en chair et en os le soir où elle a rencontré François.

On a eu nos filles la même année et on a partagé ça, le fait de devenir mères, avec des choses qui faisaient encore qu'on se ressemblait.

On s'est vues, un peu, quand elle était parisienne, pas tant. La vie file et Paris est longue à traverser, surtout avec des enfants.

Et puis François est tombé malade, et on s'est vues un peu plus parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là, au mieux.

J'ai essayé d'être un témoin digne de leur mariage. Je vois encore le regard mi amusé mi consterné de François face à mes ailes. Rose. Fuchsia.

On s'est vues aussi après, mais beaucoup moins parce que rapidement, il y a eu le déménagement à Tours. Mais on s'est parlé beaucoup au téléphone, parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là. Parler. Écouter les larmes et proposer les verres d'eau [1].

Ça a l'air tragique comme ça, mais notre histoire à toutes les deux est aussi, est surtout faite de beaucoup de rires et de nombreuses (très très nombreuses) heures à analyser tout ce qui ne va pas (chez les autres, principalement). Et de rires. Et de valeurs communes. Et de rires.

On se voit moins parce que Tours c'est encore plus loin que l'autre côté de Paris (encore que), que la vie est trépidante.

On se parle moins souvent aussi parce que la vie est trépidante. Mais c'est ça qui est chouette avec les vrais de vrais amis et les techniques modernes : le lien n'est jamais distendu complètement.

Mais quand l'occasion de se voir se présente c'est une grande joie qu'il faut saisir !

Ce midi j'ai mangé avec mon amie Luce et si ça n'est pas un bonheur formidable que de l'avoir comme amie, alors je ne sais pas ce que c'est que le bonheur.

Note

[1] essayez, vous verrez

jeudi 14 janvier 2016

Bonheur du soir

Retrouvé hier soir un petit bonhomme fiévreux, comme savent le faire les enfants. Ils vous affichent un 39° triomphant sans aucune autre indication de ce qui ne va pas et puis le lendemain, pof, frais comme des gardons, prêts à vous retourner l'appart, la tête et le cœur en douze secondes.

Bref, hier soir, petite chose chaude et languissante.

Alors au mépris de tout ce que les bons parents devraient faire, on s'est installés tous les deux sous la couette et on a regardé le clip d'Une chanson douce avec des tas de photos de bébés kitch qu'il adore (c'est la chanson que je lui chante tous les soirs depuis sa naissance, et les têtes de bébés, ça lui plaît), et puis "m'bawé" (vous aurez tous reconnu Le lion est mort ce soir par Pow Wow sans difficultés, bien sûr), et enfin quelques Fabulettes de son choix[1].

Une fois la troupe couchée, mon tricot tout défait (j'ai un peu loupé une ligne dans le patron, oups) et recommencé, on a regardé Blue Jasmine. Balèse, le Woody, de faire un film qu'on regarde sans s'ennuyer avec principalement des personnages si antipathiques. Et Cate Blanchett n'a pas volé son Oscar.

Du bon amour, du bon ciné, que faut-il de plus pour être heureux ?

Note

[1] C'est fou d'ailleurs, il y en a, quand je les entends, ça remonte tout droit de mon enfance. C'est émouvant, doublement. Merci Anne Sylvestre pour ces bonheurs à rebondissements générationnels

mercredi 2 décembre 2015

La chasse à la baleine

Y a des jours, vous êtes content(e)s que les vêtements tombés du placard le matin correspondent finalement aux péripétiesqui vous attendent.

Par exemple, quand vous vous retrouvez en fin d'après-midi en pleine chasse à la baleine.

C'est ce qui m'est arrivé lundi. On avait, avec deux collègues, rendez-vous avec une agence de communication. Pour ceux qui ne m'ont jamais vue en vrai, il faut savoir que je fais des gestes en parlant. Potentiellement de grands gestes.

Or donc sur le dernier tiers de la réunion, je sens au détour d'un de ces gestes illustratifs un truc désagréable qui me rentre dans le sein droit.

Pour avoir déjà vécu cette sensation déplaisante [1] j'ai identifié sans peine le coup de la baleine de soutif qui perce sa gaine de tissus et prend sa liberté, après avoir subi les contraintes du job un peu trop longtemps à son goût.

Il se trouve que j'avais une chemise / tunique ample à large encolure. Ce qui m'a mise tout de suite dans l'embarras (si elle remonte d'un centimètre, impossible de cacher le truc, tout le monde va la voir) autant que dans la possibilité d'intervenir illico presto.

J'ai donc pris une posture un peu étrange en mode "allangui, mais je cache mon décolleté d'un bras" et de l'autre, ait profité de la forme de demi-cercle de la baleine pour la pousser hors de sa gaine en exerçant une sorte de rotation en passant par le bas du vêtement.

Une fois dégagée, fort heureusement sans trop d'encombres, je l'ai récupérée toujours par le bas et donc sous la table[2], je la récupère.

J'ai ensuite terrassé et plié tant que j'ai pu la baleine (connue pour sa souplesse) pour la mettre dans la poche de mon pantalon.

A la fin de la réunion, j'ai évacué ma baleine dans la corbeille à papier [3]

Mes collègues assurent n'avoir rien vu. Quant aux trois messieurs de l'agence, ils ont été polis. Morale de l'histoire : soyez toujours prêts pour la pêche à la baleine.

(Et sinon, je vais vous embêter encore un peu avec tout ça, mais que ceux qui trouvent que c'est une bonne idée n'hésitent pas à relayer, et pourquoi pas soutenir avec un petit don notre projet "Tous bons élèves !" à l'école Langevin Wallon de Colombes)

Notes

[1] il y a même une fois où j'avais dû retirer mon soutif, en le faisant passer par mes manches, à un feu rouge, tellement c'était intenable

[2] comme quoi les vêtements du haut pas rentrés dans le pantalon, c'est pas juste une question de style, c'est aussi se préparer à toutes les situations

[3] car l'expérience m'a déjà montré plusieurs fois que la gaine recousue, en tout cas par mes soins, ne suffirait pas à contenir la baleine plus de quelques heures